Sortilèges au pays des Mille Étangs

Sortilèges au Pays des Mille Étangs

Enquête sur les jeteurs et leveurs de sort Brennous

Paru en 2009 aux éditions Alan Sutton

Tout public

     La Brenne foisonne d’histoires un peu mystérieuses. Il n’est guère de familles qui ne puissent raconter une anecdote concernant un jeteur ou un leveur de sorts, une panseuse de secrets, un faiseur d’orages. Les jeteurs de sorts étaient craints, et le sont sans doute encore un peu. Si certains en parlent volontiers, d’autres préfèrent se taire. Superstition ? Sortilèges au pays des Mille Étangs donne la parole à ceux qui ont choisi d’évoquer des pratiques surnaturelles et séculaires.

 L’éditeur solde ce bouquin au prix mirobolant de 5,60 €.

Profite-z-en !!!

 

 

Mais pourquoi ces sortilèges ?

     L’idée ne m’est pas venue toute seule. C’est Monsieur Royer, l’éditeur de « Contes et légendes au Pays des Mille Étangs » qui m’a proposé cette enquête. Il s’agit donc d’une commande… et je n’aime pas écrire sur commande ! Mais cette fois, le sujet m’intéressait vraiment. De plus, ma curiosité était piquée. Allais-je trouver, au XXI ème siècle, suffisamment de témoignages pour remplir tout un livre ? Il me semblait assez compliqué de trouver encore quelques personnes prêtant foi à ces soi-disant « sornettes ». Je savais de plus que la plupart des Berrichons en ont par-dessus la tête de ce vieux cliché : Berry = sorcellerie. Où trouver des anciens assez bavards pour me renseigner ? J’ai commencé par interroger mon vétérinaire préféré. « Aujourd’hui, m’a-t-il répondu, je n’entends plus parler de cas de vaches ensorcelées. Mais quand j’ai débuté ici, dans la région, il y a une vingtaine d’années, oui, quelques paysans âgés prétendaient encore qu’on avait jeté un sort à leurs bêtes. Un ou deux d’entre eux sont encore envie, tu peux essayer de les faire parler, si tu veux ! »

     Finalement, j’ai déniché plus de témoins que je ne l’aurais imaginé possible, la plus jeune étant âgée de seulement douze ans (« Hurlements »).

     Je ne suis ni ethnologue ni historienne. Je suis seulement une raconteuse d’histoires. Je n’ai jamais cherché à vérifier les dires de mes interlocuteurs. J’ai seulement changé les noms des lieux et des personnes afin de ne pas froisser les susceptibilités. (Il paraît d’ailleurs que je n’ai pas réussi à 100 %!) Les « histoires » proposées sont très variées, mais promis-juré, elles sont vraies de vraies. Quelques-unes ne sont que de simples anecdotes, dont certaines tout à fait récentes, mais elles m’ont semblé tout à fait intéressantes dans la mesure où elles témoignent de croyances et de pratiques encore bien ancrées chez les ruraux. D’autres, les plus anciennes, proviennent sans doute d’un vieux fond de légendes. L’histoire des « veaux du père Gérard » a probablement été remaniée et transformée à plusieurs reprises depuis des temps très anciens, car j’ai ouï parler d’une légende celtique où il était question d’un seigneur de haut lignage qui perdait ses plus beaux poulains d’étrange manière. En tout cas, il semblerait que plus le récit est ancien, plus il ressort du fantastique.

Question : des événements bizarres étaient-ils plus fréquents dans les temps anciens ? Ou bien les plus vieilles histoires s’enjolivent-elles de fioritures extravagantes, chaque conteur rajoutant son propre grain de sel ?

Édition et illustrations

J’avais envoyé un premier aperçu à Mr Royer, qui m’a vivement encouragée à continuer dans cette voie. malheureusement, Mr Royer est mort avant de pouvoir publier mon travail. 

Sur ce, rencontre inopinée, tout à fait par hasard, avec un « lecteur » des éditions Alan Sutton. sujet de la discussion : le décès de Mr Royer. Je parle du manuscrit qu’il m’avait commandé. « Ah ! mais c’est un sujet intéressant, ça ! vous pouvez me donner le manuscrit ? » 

Pas de problème, cher Monsieur. Quelques jours plus tard, la réponse tombe : manuscrit accepté. Restait le problème des illustrations.

« J’ai bien aimé l’illustration de couverture de votre roman « Le ventre de l’arbre, me chuchote l’éditeur. Il me semble que ce style de dessin conviendrait bien à ce style d’histoires. Ça vous dit de vous mettre au travail ? »

Ma foi, pourquoi pas ? (Et puis dites-donc, Mr l’éditeur, ça vous permet d’économiser les émoluments d’un illustrateur, n’est-ce pas ?)

En tout cas, si ça te chante, tu peux aller jeter un coup d’œil à ces illustrations.  

Sortilèges au pays des Mille Étangs

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