Dans la journée, on les laissait courir librement. Le soir, allez hop ! Au poulailler, les cocottes. Bien clos, bien fermé, le renard n’y pouvait point pénétrer. C’est du moins ce que l’on croyait. Du côté ouest du poulailler, un petit portillon permet aux cocottes d’entrer et de sortir. La nuit venue, on a cru suffisant de caler ce portillon avec une grosse pierre. Crois-tu que cela ait dérangé le rusé rouquin ? Que nenni ! C’est au milieu de l’été que d’un coup de patte, il a fait rouler la pierre. Comment a-t-il trouvé le moyen de franchir ce portillon, assez lourd, qui s’ouvre de l’intérieur vers l’extérieur ? Peu importe, Maître Goupil a découvert la technique. À l’intérieur du poulailler, sans défense aucune, les pauvres poules n’avaient aucune chance de s’en tirer. On a retrouvé quatre cadavres, le cinquième ayant été emporté.
Alors là, il s’agissait de prendre le taureau par les cornes. Déjà, premièrement, offrir au portillon une fermeture digne de ce nom. Et puis, le plus important, expliquer gentiment au renard qu’il n’était pas le bienvenu au poulailler.
Quand c’est qu’elles vont nous raconter leurs vies ces poules-là ? OH OUIIII !