Illapa fils du Tonnerre

Illapa

fils du Tonnerre

roman jeunesse

à partir de 12 ans

paru chez l’Harmattan, collection archipels, 2020

Le défi d'un jeune berger inca pour sauver son amie d'un tragique destin.

Illapa, jeune berger quechua, est né un jour d’orage, avec une main pourvue de six doigts. On le considère comme sacré, il est le fils du dieu Tonnerre.

Un jour Coyllur, son amie, est choisie pour devenir « vierge du Soleil » et quitte le village.

Désespéré, Illapa entame alors un long voyage jusqu’à Cuzco en compagnie de Pachacutec, son condor apprivoisé et de ses deux lamas pour tenter de la sauver.

Coyllur et Illapa se retrouveront-ils ?

Un roman pour découvrir la fascinante civilisation incas.

 

Mais pourquoi Illapa fils du Tonnerre ?

Tout a commencé lorsque la future écrivine se trouvait en classe de seconde (littéraire, bien entendu.) Année scolaire 1970-1971. La prof d’espagnol demandait à chaque élève de présenter une mini-conférence (durée une heure) sur un thème de son choix, à condition qu’il ait un rapport quelconque avec l’Espagne ou l’Amérique latine. Hésitation. Que choisir ? Petite visite à la bibliothèque du lycée, qui ne se prénommait pas encore C.D.I. à l’époque. On disait « la bibliothèque », tout bêtement. Elle aimait bien fouiner dans les « que sais-je ? », la Anne, à l’époque. Elle est tombée (par hasard?) sur un petit bouquin intitulé « les Incas ». L’Amérique du Sud n’était pas encore latine, à l’époque, et l’on n’y parlait pas l’espagnol. Pourtant, la prof n’a vu aucun inconvénient à ce que je choisisse ce sujet-là. Tellement passionnant que le problème, c’était de résumer de façon que tout tienne en une heure. Ensuite, il a fallu traduire du français à l’espagnol, parce que bien entendu le but final était de s’exprimer en cette langue.
Je m’en suis tirée sans trop de mal, et mon sujet a sans conteste intéressé mes petits camarades, puisque certains et certaines sont venus me poser des questions pendant la récré.

À l’époque, c’en est resté là, dans un coin de ma petite tête. Tout de même, les Amériques Centrale et du Sud sont venues rejoindre l’Espagne parmi mes centres d’intérêt. Chaque fois que j’en avais l’occasion, je me jetais avec voracité sur les livres traitant de n’importe quel sujet ayant un rapport quelconque avec ce continent.

Puis l’une de mes sœurs, qui étudiait en Espagne (oups ! Pardon ! en Catalogne, à Barcelone…) a épousé un Argentin. Par la suite sa fille (mi-Française, mi-Argentine, donc) a épousé un Chilien. Bien entendu, ces liens n’ont pu que renforcer l’intérêt que je portais à ce continent.

Pourtant, je n’y ai jamais mis les pieds. Je me suis contentée d’en rêver à l’aide de livres, de films, de photos, et puis des récits de voyage que me rapportaient ceux et celles qui avaient vu « en vrai. »

Illapa a été l’un de mes héros inventés pour participer au prix du Roman Jeunesse du ministère de la Jeunesse et des sport, sous le titre « l’enfant sacré ». Le premier jet est donc antérieur à « Cheval-Soleil » qui a eu l’honneur de décrocher ce prix. Et même antérieur à « Kahil ». Parmi les commentaires qui m’ont été retournés avec le manuscrits, l’un prétendait que les Incas représentaient un thème trop banal et trop rabâché. C’est pourquoi l’année suivante je m’étais décidée à m’attaquer aux Huns, bien certaine qu’il n’existait pas « trop » de romans à leur sujet.

Après la publication par Hachette de « Cheval-Soleil », je leur ai proposé cet « enfant sacré » qui n’a pas eu l’heur de plaire. L’éditrice m’a cependant proposé de le réécrire, en me précisant ce qui ne lui avait pas plus dans cette première version. Je m’y suis attelée s ans trop rechigner, en tenant compte de ses remarques d’ailleurs assez pertinentes. J’ai entre autre nuancé le personnage d’Ollantay, qui était trop « le méchant » dans la première version. Et puis c’est seulement dans la deuxième version qu’Illapa renonce pour finir à son sixième doigt.
Mais Hachette n’a pas voulu non plus de cette deuxième version.
Le manuscrit a donc dormi pendant des années au fond d’un tiroir, puisque entre temps d’autres livres voyaient le jour.
2017. l’écrivine vient d’emménager dans l’Hérault. L’antre de son cher et tendre regorge de bouquins sur lesquels elle se précipite, bien entendu. Elle découvre plusieurs ouvrages écrits en langue espagnole. Bonheur ! Elle saute sur toutes les occasions de lire dans cette langue. Cela lui permet de l’entretenir, et même de l’améliorer. Parmi ces trésors, « comentarios reales» de l’Inca Garcilaso de la Vega.

Passionnant.

Garcilaso de la Vega est né en 1539 et mort en 1616. Son père était un conquistador espagnol, et sa mère une princesse Inca. Jusqu’à l’âge de vingt ans, il est élevé par sa mère, et baigne donc dans la civilisation Inca, encore bien prégnante au tout début de la conquête. Puis son père l’envoie étudier en Espagne, où il demeurera. Son livre décrit pour les Espagnols la civilisation Inca, dont il prend ardemment la défense.

El Inca Garcilaso de la Vega

Autrement plus intéressant que les témoignages des étrangers sur les Incas. Ici, ça sent le vécu. Le cœur et l’âme y sont bien présents. Et l’écrivine y apprend pas mal de choses qu’elle n’avait lues nulle part ailleurs. Elle repense à Illapa, va fouiner dans ses archives, ressort le manuscrit, et le retravaille en fonction de ses découvertes.

2020. Puisque l’Harmattan avait publié son histoire de Vikings « Asgrim et le cheval dérobé aux dieux », pourquoi ne pas leur proposer l’enfant sacré, rebaptisé « le fils du Tonnerre » ? Acceptation immédiate. (Et n’allez pas lui raconter, à l’écrivine, que l’Harmattan accepte tout et n’importe quoi. Ils lui ont refusé deux ouvrages, dont « Kahil ») C’était en pleine période de confinement. L’éditrice était « condamnée » au télétravail. Collaboration fructueuse par voie d’échanges de courriels, discutions, suggestions… Le titre définitif deviendra « Illapa fils du Tonnerre ».
Proposition de deux illustrations. L’écrivine est bien consciente qu’elle n’est pas une pro dans ce domaine.

 

Le choix de l’éditrice se porte sur le tambour et ses symboles incas. Puis, après discutions avec ses collègues, se ravise : elle ne voit pas comment intégrer le titre dans cette illustration. Le choix du visuel sera donc laissé à l’éditrice, qui me demande tout de même mon approbation. O.K.

Voilà… Il ne te reste plus qu’à te souhaiter bonne lecture. Et si tu le souhaites, après avoir refermé la dernière page, tu peux me laisser un petit commentaire. Si tu te trouves être un spécialiste de la civilisation Inca, tu as même le droit de me signaler mes grosses bourdes ! Oups… Je ne t’en voudrai pas.

Illapa fils du Tonnerre

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut