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Du point de vue d’Altaï

Salut !
Mon nom, c’est Altaï. C’est beau, non ? C’est paraît-il le nom d’une montagne lointaine, là-bas, quelque part en Asie. Et celui d’un peuple Turco-Mongol qui vit quelque part là-bas. Quand quelqu’un demande à mes Humains quelle est ma race, ils répondent en se faisant l’un à l’autre un clin d’œil : « ça ? C’est un Vôkdal à poil ras » Et ça ne loupe pas. Les gens répondent : « Un Vôkdal ? Je ne connais pas cette race ! Mais qu’est qu’il est beau, dites-donc ! » (Ben oui, à six mois, je pèse déjà pas loin de 45 kilos !) Mes humains rigolent, se refont des clins d’œil , et ils finissent par avouer : « Mais non ! Pas un Vôkdal ! Un ’’ vaut que dalle’’ ! Un bâtard, quoi ! »
Et alors, ça vous dérange ? Moi, je suis plutôt fier de mes origines, parce que c’est une vraie histoire d’amour, entre chiens, et pas une histoire décidée par les humains.
Ma mère, c’est une Cane Corso toute noire. Vous ne savez pas ce que c’est ? C’est une race italienne, qui veut dire « chien de cour ». Chien de garde, quoi, si vous préférez. Il y a même des historiens qui soupçonnent un lien entre les mots « corso » et « cohorte ». Il semblerait donc que mes ancêtres accompagnaient les légionnaires Romains. De fameux molosses, mes ancêtres maternels !
Ma mère est tombée amoureuse du chien des voisin, un superbe Kangal de robe sable. Mon pauvre père ne pouvait pas la rejoindre : ses Humains, pour l’empêcher de quitter son territoire, ont entouré le dit territoire d’un fil électrique bien planqué. Et puis ils ont infligé à mon père un collier qui lui envoie une décharge bien sentie dès qu’il tente de franchir ce fil. (Si vous avez la curiosité d’aller voir la photo de mes parents dans l’article « vouzel blues », vous le verrez, ce fameux collier, autour du cou de mon père. Cliquez ici !http://www.anne-labbe.fr/spi... Alors c’est ma mère qui s’est faufilée chez son amoureux, sans demander la permission à personne. Et voilà pourquoi je suis né !
Vous vous demandez peut-être ce que c’est qu’un Kangal. Eh bien c’est un gros chien de berger d’Anatolie. Là-bas, il faut être sacrément fort et courageux pour survivre. Protéger les moutons contre les attaques des prédateurs, ce n’est pas une mince affaire !
Mes Humains à moi, c’est un peu à cause de l’Anatolie qu’ils ont craqué pour me choisir. Parce qu’il paraît qu’on va bientôt partir pour un long voyage. Et si tout se passe bien, peut-être qu’un jour je verrai le pays de mes ancêtres paternels !
Mes Humains, ils voulaient un chien costaud, impressionnant, pour dissuader d’éventuels voleurs. Mais aussi calme et sociable, parce qu’on va rencontrer plein de gens. Alors avec moi, ils sont vraiment bien tombés. C’est pas pour dire, mais je crois bien qu’ils ne pouvaient pas mieux choisir.
Ce n’est pas que j’ai trouvé ça bien facile, au début. Fini ma grosse gentille maman pleine de bon lait. Fini tous les frères et sœurs avec qui j’aimais tant jouer !
Heureusement que mes Humains étaient assez sympas. Je préférais le mâle, quand même, parce que lui, il me faisait toujours des grattouilles partout, et il ne me demandait jamais rien en échange. Tenez, d’ailleurs, regardez un peu le beau cadeau qu’il m’a fait !

Tandis que la femelle, elle était bien gentille, mais zut alors ! Toujours à exiger ceci ou cela, et pas trop commode si je faisais un peu le fou. Bon, faut reconnaître qu’elle était quand même assez patiente, et vraiment pas avare de caresses quand je réussissais à piger un nouveau truc. En tout cas, elle me donnait envie de m’appliquer.
Mais des fois, ça ne tombait pas au bon moment, ses exigences ! Pile à l’heure où j’avais juste envie de jouer ! Bon, pour « assis », c’était très facile. J’ai pigé tout de suite.

Mais après, ça s’est corsé : sa nouvelle lubie, ça a été de m’attacher autour du cou un machin (paraît que ça s’appelle un collier) qui serre et qui gratte. Et en plus, elle y a fixé une sorte de ficelle (paraît que ça s’appelle une laisse) qu’elle tenait dans sa main pour m’empêcher de gambader où je voulais. Ça, je peux dire que je me suis débattu comme un beau diable ! Non mais, pour qui elle se prenait, celle là ?





Heureusement qu’après avoir vécu ces horreurs, j’ai mon mâle Humain pour me consoler !

Je croyais que les Humains, c’était des animaux de compagnie faits pour me donner un tas de bonnes choses à manger, et plein de caresses partout où ça fait du bien. Mais le problème, j’ai vite réalisé, c’est que pour obtenir toutes ces bonnes choses et toutes ces caresses, il faut d’abord en passer par leurs quatre volontés. Et au début, c’est pas toujours fastoche, de comprendre ce qu’ils veulent. C’est que j’étais encore petit, moi, à ce moment-là !
Là, ces drôles de bêtes, ce sont des poules. Il faut que je m’habitue, paraît-il, parce que certains de mes semblables adorent bouffer ces bestioles, et mes Humains ne veulent pas d’ennuis avec ça ! Moi, ça ne me dérange pas, surtout qu’il y a des bonnes croquettes, dans la gamelle des poules !

Bon, à présent, j’ai six mois. Vous avez vu la bête ? Plus de 40 kilos !

J’ai pigé leur système de fonctionnement, à mes Humains. Quelque chose qui me déroutait, au début, c’est que mon mâle et ma femelle Humains ne parlent pas de la même façon. Pour me demander la même chose, leurs mots sont différents. Par exemple, quand la femelle veut que je vienne vers elle, elle me dit : « viens ici ! ». Quand c’est le mâle, il dit : « komm ! » Si la femelle veut que je m’assoie, elle dit « Assis ! », si c’est le mâle, il commande « sitz ! », et ainsi de suite. Bon, enfin ça, ça n’a pas été trop compliqué, finalement. Je me suis vite habitué. Ma femelle s’en vante, même ! Elle est fière de raconter que « ce chien-là » est bilingue !

Bon, finalement, ce qu’il me demandent, mes Humains, ça me fait vraiment plaisir de le leur offrir. Et puis la femelle, je l’aime autant que le mâle, maintenant ! Quelquefois, quand on se balade, ils se séparent. L’un va ici, l’autre là, et ça me déchire le cœur ! Je ne sais pas lequel suivre ! Alors je fais la navette entre les deux, autant que possible. Ils en profitent pour me faire faire de drôles d’exercices ! De l’entraînement, ils appellent ça. Parce qu’ils parlent toujours de ce mystérieux « voyage », je ne comprends pas trop ce que ça veut dire, mais ça a l’air de drôlement les exciter ! Alors en vue de ce « voyage », il faut que je me « muscle ». Remarquez, franchement, ça m’amuse plutôt. Parce que ces falaises à grimper et à descendre, y’a même pas besoin qu’ils me demandent de le faire. Souvent, je m’y élance tout seul, juste pour le plaisir.






Bon, et puis le truc de rapporter un morceau de bois, ça, c’est du pur plaisir ! Je ne m’en lasse jamais ! C’est même une récompense aussi agréable qu’une friandise ou une caresse !



Y’a un truc où mon Humaine est vachement fière de moi, c’est pour l’exercice de « reste ici et garde ». Elle dit que de tous les chiens qu’elle a éduqués (et elle en a éduqué un peu beaucoup dans sa vie, hein, des chiens, parce qu’avant qu’elle ne prenne sa retraite en vue de ce fameux voyage, c’était son métier, d’élever et d’éduquer des chiens) ouais, ben de tous les chiens qu’elle a éduqués, je disais, c’est moi le plus doué ! Parce que « reste et garde », c’est pas facile du tout. On a toujours envie de retourner vers son Humain, d’être tout proche de lui, de sentir sa chaleur... Voir son Humain disparaître, et attendre son retour sans bouger, dur ! dur ! Ben moi, j’ai tout de suite pigé ! Ouais ! Même tout petit ! À trois mois, je savais déjà faire ! Là, sur les photos, vous voyez ce qu’elle me fait garder, mon Humaine ? Le parapluie de son mâle !




Et maintenant, vous savez, la marche en laisse, et même la marche au pied sans laisse, c’est devenu presque une routine. Et ce qui est chouette, c’est que c’est toujours le prélude à une longue promenade. Entre 3 et 8 kilomètres tous les jours ! De quoi me défouler sans vergogne ! Mon Humaine aussi a besoin de ça, pour rééduquer son dos après son grave accident. (vous pouvez lire ça dans la rubrique « voyage », sous-rubrique « Râli et Sekü, le divorce ») Comme elle montre ses radios à tous ceux que ça intéresse, je les ai vues aussi. Drôlement impressionnant, ces machins en titane fixés à sa colonne vertébrale !


Ce que je n’aime pas trop, c’est quand la laisse sert à me retenir au moment ou on croise un autre chien. Parce que là, j’ai trop envie d’aller faire connaissance et jouer avec un nouveau copain ! C’est que je suis super sociable avec ceux de mon espèce, moi ! Mais il parait qu’il existe des chiens bagarreurs. Et aussi des Humains qui n’aiment pas trop voir Toutou chéri jouer avec des copains de rencontre. Alors, mon Humaine m’attache d’abord avec la laisse, et me tient solidement. Ensuite, elle demande aux Humains croisés si je peux ou non jouer avec leur chien. S’ils disent oui, quel délice ! Quelles folles parties ! Et je déteste quand mes Humains me rappellent parce qu’il est temps de partir ! Là, je fais la mauvaise tête. Je désobéis délibérément. Il sont obligés de m’attraper par le collier et de me forcer au départ !
Un copain, j’en ai un qui a vraiment fichu la frousse à mes Humains. Attendez, là, je ne veux pas dire qu’ils ont la trouille des autres chiens ! Ils ont seulement eu peur que ce copain-là ne m’ait complètement dévoyé ! Je vous explique. Le copain, il s’appelle Banjo. C’est un Braque de Weimar, pure race, avec pedigree, et tout et tout ! Les Humains de Banjo, ce sont la sœur de mon Humaine à moi et son mâle. Quand ces deux Humains-là partent pour quelques jours, le copain Banjo vient chez nous en vacances. Alors là, on s’amuse comme des fous. Mais voilà que ce Banjo-là a commis un crime qui n’a pas du tout plu à mes Humains à moi. Il a tué leur poules ! Enfin, pas toutes : seulement quatre sur les six. Et drôlement amoché le coq, qui a boité sérieusement pendant plusieurs jours ! Moi, vous pensez bien, je n’aurais jamais osé faire une sottise aussi abominable ! Sympa quand même , le Banjo : il m’en a même offert une, de poule : la petite tachetée que mon Humaine appelait Ortie. Bon, comme elle était déjà morte, je ne me suis pas gêné pour croquer dedans. Mmmmm... C’est super bon ! Mais quand mon Humaine est sortie de la maison et qu’elle a vu ça, je ne vous dis pas le cri qu’elle a poussé ! Je crois bien que ce n’était pas tellement à cause de la mort de la poule : c’est qu’elle craignait que j’ai pris le vice ! Un chien qui a goûté au sang, qui assassine les volailles, c’est super difficile à corriger. J’ai même entendu mon Humain parler de collier électrique. Ils avaient tord de s’inquiéter, mes Humains. Si on m’apporte de la bonne viande fraîche toute prête, je la mange, bien sûr. Faut pas faire le difficile ! Mais de là à tuer mes copines les poules, non. Mes Humains ont été rassurés dès le lendemain, quand je les ai accompagnés pour la distribution du grain aux trois survivants : Farinelli, le coq, Jusquiame et Belladone, les poules. Farinelli était blotti dans un coin du poulailler, en bien piteux état et ne bougeait pas. Les deux poules n’osaient plus trop s’approcher de leur gamelle tant que j’étais là. Mais au bout de quelques jours, tout s’est arrangé. La preuve :

Et d’ailleurs, mes Humains avaient décidé de m’apprendre à manger de tout. Parce que, disent-ils, pendant le « voyage », on ne trouvera pas forcément partout des croquettes de luxe ! Alors pourquoi pas une poule crevée, dites-donc ?

Et maintenant, quelques photos, juste pour le plaisir d’admirer ma prestance !







Altaï, un petit peu aidé par Anne pour la rédaction,
Février 2014

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