En plus de la chaleur ardente de notre Amour, nous avons choisi de chauffer notre Roulotte au bois.
Pour ça nous avons trouvé un petit « poêle-crapaud » au Bon Coin. C’est Docteur Prout qui a ajouté le cendrier et le support.
Le chauffage au bois pose deux problèmes majeurs :
N° 1
1 kg bois sec consomme 10 m³ d’air, ou plus. Vu l’espace restreint dans la Roulotte il y a un risque réel d’asphyxie. C’est pourquoi nous ne nous coucherons pas une fois le feu allumé. En plus, pour éviter d’être torréfiés, nous ouvrirons la porte de la Roulotte : le crapaud crache une chaleur redoutable. Pour dormir nous avons un gros woupp et surtout le rayonnement emberlificoté de nos propres chaleurs.
Pour atténuer le choc glacial du matin, j’empilerai des cailloux ramassés dehors sur le poêle. Ceci créera une sorte de poêle à accumulation à la manière dela Chauffe-Souris.
N° 2
Malgré le fait que nous ayons atteint une certaine célébrité, (voir le chiffre des visites de ce site) nous ne voulons pas encore être momifiés. C’est pourquoi nous renonçons à être boucanés dans notre Roulotte. Mais, comment évacuer les fumées en laissant la pluie dehors ?
Nous avons cherché un peu partout, c’est d’ailleurs ainsi que nous avons rencontré d’autres roulottiers.Les unspartent vers l’est, les autres restent en France. Mais nous n’avons rien trouvé sur leurs blogs, ni ailleurs.
Sur un site allemand il avait ceci :
Mais pour trouver le bon angle pour notre Roulotte, il a fallu faire le tuyautage nous-mêmes.
Voici des images :
D’abord le perçage du trou de passage
Je pose le poêle sur sa place prévue. Je monte le double-tuyau assemblé provisoirement au-dessus, jusqu’à ce que ça touche la paroi de la Roulotte. (Sur l’image n°9 tu vois l’assemblage provisoire, il y manque le tuyau monté sur le bouchon percé)
J’applique le rayon d’une roue de vélo verticalement contre le tuyau et je pointe les repères sur la paroi. C’est Anne qui les marque au feutre. Je trace la ligne de découpe entre les points tracés par ma Anne. Je coupe.
Voici la découpe, elle servira pour fabriquer le premier modèle du somptueux Maître-Trou.
Ce sont les multiples tâtonnements pour trouver les bonnes dimensions du Maître-Trou. Le plexiglas de 2 mm était le meilleur. Grâce à Murphy, je l’ai trouvé bien-sûr à la fin, pas au début de la démarche.
Enfin !
La tôle de 50x50 cm, ornée du magnifique ovale millimétré et soigneusement effiloché.
Et maintenant, l’assemblage du conduit des fumées.
Chez Leroy Merlin j’ai trouvé un « tuyau télescopique » aux bonnes dimensions. Encore Murphy ! Donc il a fallu attendre 2 mois et demi jusqu’à ce que notre commande arrive.
Ce sont deux pièces qui se glissent l’une dans l’autre. Comme ça on peut glisser le morceau sortant du poêle vers le haut, ce qui nous permettra de nous débarrasser du dit poêle sans péter le conduit si laborieusement érigé. Ce sera le cas lors d’une petite virée vers le Ladakh, lorsque nous nous serons un peu perfectionnés dans l’art du Toumo.
Voilà le conduit (presque) terminé. Il est farci de Perlite mélangée avec de la Vermiculite. Un de ces ingrédients tout seul suffit, mais nous n’avons trouvé que ce mélange-là.
Dr Prout, étant en vacances, il n’a pas pu assembler le conduit avec des fines soudures. Un autre copain l’a essayé, voici le résultat. En conséquence on a dû chercher d’autres solutions. l
J’ai fouiné un peu partout, surtout sous « soudure à froid ». Rarement j’ai trouvé des indications exactes sur la tolérance thermique du produit.
À la fin j’ai choisi « Gun Gum » : c’est une pâte pour colmater les trous dans des pots d’échappement effrangés.
Tout est monté sur la Roulotte.
La plaque en Inox carrée est collée et sanglée jusqu’à ce que ça prenne. Au milieu de la plaque j’ai pris du Rubson HT, haute température, au bord le reste de la colle-bateau des panneaux solaires collés tout en haut sur le toit.
La peinture noire est un vernis haute température.
Terminé !
Enfin, c’est ce que j’ai cru... Mais la croyance n’a été que de très courte durée.
Voilà la réalité cruelle après l’accident. En plus :
La « Gun Gum » se dissout dans la pluie. Ça donne une bouillasse molle, comme partout en Brenne, mas pas tellement appropriée pour un conduit de fumée.
Rebelote !
Pour que ça ne tombe plus si facilement (le trou de l’accident n’avait qu’un mètre) j’ai vissé le tuyau sur trois languettes de la plaque inox.
Cette fois-ci j’ai trouvé ce mastic-là. Il est élastique et étanche. Pour être sûr de sûr j’ai collé des bandes de ruban haute température en alu au-dessus.
La croyance recommence à germer et la foi se solidifie.
Dans la fiche technique d’Orapi, ils disent que seule l’eau de Lourdes dilue le mastic. C’est pourquoi nous allons prendre la direction opposée.
oswald, 21. nov. 2013