Un Jeudi après-midi de Juillet.
En revenant de la déchetterie je décide, je ne sais pourquoi, de passer par une toute petite route que je n’avais encore jamais prise. Je tombe sur un hameau de quelques maisons. Sur ma gauche, j’aperçois, dans une cour, plusieurs voitures à cheval et ce qui ressemble à une roulotte. Je m’arrête pour regarder. Un homme se trouve dans la cour. Je descends de voiture, et nous commençons à bavarder. Je parle de notre projet, il me parle de ses véhicules hippomobiles. Il en possède 55 en tout. Plus des quantités de pièces hétéroclites, dont des roues de tombereau, des vieilles carcasses de caravanes qui lui serviront à construire de nouvelles roulottes, etc... Ses hangars sont pleins. C’est un homme au chômage. Sa femme l’a quitté. Il occupe ses journées avec sa passion, rafistolant et bricolant. Il possède huit chevaux et poneys.
Il faut absolument que j’amène Oswald ici, lui qui aime tant les personnages un peu originaux ! Je demande si je peux revenir demain matin avec mon homme. Pas de problème !
Vendredi, le lendemain matin.
Nous sommes chaleureusement accueillis. Visiblement, le collectionneur est heureux de parler de sa passion.
Il nous montre des voitures à cheval de toutes sortes.
Et aussi des roulottes (monstrueuses), récupérées ou fabriquées maison à partir de vieilles carcasses de caravanes.
Il nous présente ses chevaux. Nous explique que de temps en temps, on lui demande un attelage pour une fête, un mariage... Bien qu’il possède un corbillard hippomobile, on ne l’a pas encore appelé pour un enterrement. Je lui demande s’il retape pour revendre, mais il pousse les hauts-cris. « Sûrement pas ! C’est ma collection, je la garde ! Je vends de temps en temps une roue de tombereau, pour faire des barrières ou une table... C’est tout."
Un phénomène !
Nous repartons... Et nous avons oublié de lui demander son nom !
2013, mi-Juillet,
Anne