Au commencement... nous avions l’idée de trouver de bons harnais d’occasion. Mais l’opération se révélait assez difficile. Il fallait du matériel en bon état, et à la taille de nos mulets. Et puis : cuir ou synthétique ? Nous avons rencontré pas mal d’utilisateurs, et demandé leur avis. Il en est ressorti que le synthétique, pour un périple comme le nôtre, semblait préférable. Bonne solidité, autant de confort, voire plus, pour les mulets, et entretien beaucoup plus simple. Et puis : bricole ou collier ? Plusieurs roulottiers au long cours utilisent la bricole. Mais nous ne pourrons pas éviter totalement la montagne, et le collier donne bien plus de puissance à la traction.
J’ai commencé à chercher sur « le bon coin ». J’ai contacté pas mal de vendeurs qui avaient du matériel d’occasion. L’un d’eux m’a téléphoné pour me demander ce que je voulais exactement, je lui ai parlé de notre projet, qui l’a aussitôt enthousiasmé. Mais les harnais d’occasion qu’il présentait sur « le bon coin » ne lui paraissaient pas du tout adéquats pour un tel périple ! Nous avons discuté un moment... Il m’a donné deux ou trois conseils qui m’ont semblé fort judicieux. Ce n’était pas seulement un marchand de harnais, mais aussi un praticien, avec de l’expérience, ce qui m’a mise en confiance.
Tout compte fait - et je ne crois pas que ce soit un caprice – nous avons décidé d’opter pour du matériel neuf. Bien sûr, c’est beaucoup plus coûteux. Mais combien ça nous coûtera, si nous cassons du matériel en route ? Puisque nous pouvons le faire, cela mettra peut-être de notre côté quelques chances de plus de réussir. Et tant qu’à faire, au lieu, d’hésiter entre bricole et collier, prenons les deux, avec un harnais qui s’adapte facilement à l’un et à l’autre système. Bricole en plaine, collier en montagne. Et puis si l’un des deux se retrouve avec une plaie liée à la bricole, on pourra lui mettre le collier en attendant la guérison, et vice-versa.
Je reprends donc contact avec ce monsieur du « bon coin ». Et nous faisons affaire. Il nous vend les harnais, mais vient nous les livrer et les régler à la mesure de nos mulets, gratos. De plus, il peut nous fournir, d’occasion et pour pas trop cher, un timon et deux palonniers pour les adapter à notre Kaplumbaga, qui n’était prévue que pour un cheval.
Et régler les harnais, ce n’est pas une mince affaire ! Cela lui a pris deux bonnes heures de son temps, à Monsieur Krieger. Il le fait avec beaucoup de minutie, en prenant son temps pour tout m’expliquer. Ma pauvre cervelle ! J’espère que je me souviendrai de tout !
(Eh non, je ne me suis pas souvenue de tout ! Si ça vous amuse, allez donc jetez un petit coup d’œil au récit de notre première sortie avec la roulotte !!!)
D’ailleurs, pour Oswald, tout ceci ressemble à un tas de spaghetti géants indémêlables !
Nous sympathisons. Pierre Krieger ( www.attelmat.com ) déjeune avec nous, et nous parlons du projet. Surtout, que nous n’hésitions pas si nous avons la moindre question ! Merci, Pierre.
2013, fin Mars
Anne