LA ROULOTTE
Notre Roulotte ?
La nôtre ?
Pas encore tout à fait, malgré le fait qu’on l’a bien payée.
Il y a encore tellement des choses à faire, pour qu’elle devient vraiment notre nid.
Et, à vrai dire, qu’est-ce que nous voulons, qu’est-ce que je veux, moi ?
N’est-ce pas une contradiction en soi, ce rêve d’un cocon ambulant ?
D’un côté je veux quelque chose de sûr et assuré, de l’autre côté je rêve de l’aventure et d’une histoire dont je ne connais pas la fin. Une histoire un peu comme un livre que je commence à lire. Je me mords les doigts pour ne pas regarder la dernière page. Si je cédais à cette tentation, la lecture serait fade.
Mais les livres, comme le cinoche, ne sont-ils pas que les rêves d’autrui ? Des rêves d’autre personnes, lesquels je consomme, avachi dans un fauteuil ?
Mais ici et maintenant je suis en train de me plonger dans l’incertain total, et il n’y a aucun risque de pouvoir regarder le dernier chapitre de cette histoire qui vient de commencer.
Et ça tente, ça picote dans les vieux ossements, ça fourmille dans l’âme, et ça chatouille l’amour propre. Ça fait peur, mais heureusement seulement un tout petit peu.
Alors, on s’est acheté une super Roulotte. Elle vient d’Isigny sur Mer en Normandie, de « l’Atelier Archimède ».
(atelierdarchimede.canalblog.com ou latelierarchimede.free.fr)
On l’a transportée sur le plateau de Céline, tracté par la Scénic d’Anne, maintenant elle est là.
Anne s’occupe plutôt des mulets, la roulotte, c’est surtout moi qui m’en occupe.
Mais ici aussi : cette tentation de vouloir transvaser mon confort pépère et pénard de la coulée douce d’un retraité, dans ce véhicule plutôt instable et destiné à s’aventurer dans l’incertain, cette tentation est bien présente.
Mais, ne cherchons pas à comprendre et allons-y !
LE VIVOIR À L’INTÉRIEUR DE LA ROULOTTE
D’abord il y a le pieu.
Il n’est pas à rabattre, donc omniprésent si on se trouve à l’intérieur. Ainsi il présente un continuel rappel à cette part cachée de la vie, qui est abritée dans les rêves. En plus, on peut se prélasser dedans, piquer un petit roupillon après le déjeuner, ou tout simplement bouquiner (J’emmène ma liseuse électronique où j’ai stocké maints livres. Au contraire de ma liseuse, ma conteuse est bien vivante, et en plus, bourrée d’histoires, de chansons et de contes. Elle dort dans le même lit)
Devant le plumard,en regardant vers la porte d’entrée,côté gauche (bâbord) il y a le bureau avec ses deux places de travail.
Pour Anne et pour moi. Chacun emmène sa bécane, pour écrire et pour s’engouggeliser en zone wifi.
En ce moment le plan de travail n’est pas encore fixé.
Côté tribord se trouve le coin cambuse et le petit poêle-crapaud.
On va essayer de faire la popote plutôt dehors, mais si nécessaire on place notre réchaud « optimus hiker + » là.
En ce qui concerne le poêle, l’installation est à faire encore. Pour réaliser le passage des fumées vers l’extérieur, notre ami Docteur Prout ( http://docteurprout.free.fr) va fabriquer un tuyau à double paroi avec chemisette autour pour garantir l’étanchéité. Il fabrique à côté de ses machines et de ses effroyables proutovessaux, flatulençobiles et autres petomécanismes, des mini-poêles pour Roulotte également.
En voici un :
Vous pouvez le contacter et lui parler de ce que vous voulez comme poêle. En lui téléphonant, un masque à gaz n’est pas indispensable. Et soyez rassurés ses poêles sont comme des petits dragons qui ne pètent que de la douce chaleur !
Le réseau électrique est installé, sauf l’installation pour les clignotants, obligatoires en Italie.
L’EXTÉRIEUR DE LA ROULOTTE
Quand nous avons acheté la Roulotte, elle était munie de brancards pour y atteler un cheval. Elle est assez légère pour être tirée par un seul.
Mais nos deux mulets ont l’habitude d’être attelés à deux, et on sait ce que c’est, l’habitude ! Une des rares valeurs encore intacte et ancrée inébranlablement, surtout ici, dans la France Profonde, le Berry. Et ce que c’est une Tête de Mulet, c’est bien connu aussi.
Alors, on a démonté les brancards pour y placer un timon.
Là, les problèmes ont commencé ! Car toute l’installation pour la fixation du timon est trop lourde pour notre pauvre Roulotte légère ! On dirait même que c’est une Roulottine, tellement elle est titilleuse !
Et c’est pourquoi elle se trouve au garage de Sébastien, fiston d’Anne. Là, on monte un plateau tournant plus costaud que celui d’origine en dessous de la Roulotte pour que l’avant-train ne branstouille pas trop. Je l’ai trouvé au « Bon Coin ».
Les clignotants et un gyrophare qui n’en est pas un, vont être montés. Le gyrophare sera un LED clignotant assez puissant pour qu’on puisse bien le voir. On choisit les LED pour leur faible consommation et leur prix élevé : En temps de crise on devrait contribuer, même modestement, à booster l’économie souffrant d’une consommation trop flagada. (économie chinoise incluse, on s’interdit de tout sorte de xénophobie et de racisme !).
Mais, ce n’est pas notre seul souci en pensant à notre Futur. On craint également que quelques bagnoles emportées par une pulsion irrésistible, ne désirent embrasser un peu trop fougueusement notre pudique Roulottine . . .
Mais, ne voyons pas tout en noir, positivons, et à plus !
2013, première quinzaine de Juin
Bisou
oswald