26 Juillet : Florimont – Banvillars 26 km
Encore une étape chaude et vallonnée. On s’accoutume. Les juments ont bien profité de leur repos. Noé a repris du poil de la bête. On a réussi à éviter la traversée type « Grande Ville », en se faufilant de village en village entre Belfort et Montbéliard. Les anciennes routes sont délaissées au profit de la voie rapide, ce qui fait parfaitement notre affaire. Finalement, on a roulé bien tranquille. En plus, les insectes volants et piquants n’ont presque pas embêté les juments.
Océane et Noé vont pouvoir se mettre à l’ombre : nous sommes accueillis non loin de l’église
à l’ombre d’un très joli verger.
Bruno, qui habite la maison de l’autre côté de la route, a construit une belle cabane dans un tilleul pour ses enfants. Visite…
« Et si vous voulez vous y installer pour manger ce soir… C’est avec plaisir qu’on vous la prête. »
T’imagines bien qu’on ne se le fait pas dire deux fois !
On monte notre petit souper dans la cabane.
Coucou, Oswald ! Attends-moi ! J’arrive !
Qu’est-ce qu’on est bien, ici, à l’ombre. Avec une douce brise qui vient nous rafraîchir.
MERCI, BRUNO !
27 Juillet : Banvillars – Champey 14 km
Changement de département : nous entrons en Haute-Saône. Un peu compliqués, et très mal indiqués, les échangeurs avec la voie rapide. On tourne en rond sur les ronds-points. Trois p’tits tours de manège gratuits !
Nous voici enfin sur cette fameuse D9, bien large et bien rouge sur la carte Michelin. Elle faisait un peu peur. Finalement, elle reste très abordable : depuis que la belle voie rapide toute neuve file vers Vesoul, tous les automobilistes pressés l’empruntent. Ne reste sur la D9 que la circulation locale, bien civilisée.
Je suis fatiguée, les problèmes de navigation m’ont un petit peu stressée, stop ! Les juments ne demandent pas mieux.
Arrêt devant la boulangerie de Champey. La boulangère nous envoie au bureau postal communal. La postière téléphone au maire. Le maire nous envoie Pierre. Pierre nous conduit, en nous précédant avec sa bicyclette, jusqu’au pré communal bordé d’un ruisseau et bien ombragé.
Chouette, la commune de Champey !
28 Juillet : Champey – Villers-la-Ville 22 km
Les clochers des villages, en Haute-Saône, ont presque tous cette drôle de forme de ventouse-déboucheuse. Chaque changement de région nous apporte sa petite surprise architecturale.
Bon, en vrai de vrai, ce clocher typique comtois se nomme « clocher à dôme à l’impériale ». Il paraît qu’il en existe exactement 665. Cette forme s’est généralisée aux XVIIIème et XIXème siècles. Ils sont tous différents par leur taille et leur couverture.
Noé nous inquiète. Elle a re-maigri. Pourtant, elle a encore l’œil vif, elle n’a pas de fièvre, elle mange bien, elle exige toujours de trotter quand on est sur la route. Je double sa ration de complément. Elle engloutit ça comme une gloutonne.
Aujourd’hui, nous sommes accueillis dans une ferme bio (vaches Montbéliardes, région oblige), sur une parcelle bien fournie, avec du trèfle à gogo. Noé va pouvoir s’empiffrer. Espérons que ça va la regonfler un petit peu.
Et puis on ne devrait plus trop tarder à arriver près de Dijon, où nous avons prévu un long repos d’une semaine au moins – peut-être une dizaine de jours. Ce sera l’occasion de voir un véto si besoin.
Olivier, notre hôte, refuse de rester l’otage des grosses multi-nationales. Il se bagarre pour conquérir son indépendance. Objectif dans l’immédiat : se nourrir exclusivement (ou presque) de ce qu’il produit sur sa ferme.
Pas évident !
Fini le café, fini le thé ? (mais on a la sauge, la menthe, l’origan…)
Fini le sucre ? (mais les abeilles font du miel)
Je te laisse à tes réflexions pour compléter la liste !
29 Juillet : Villers-la-Ville – Les Belles Baraques 18 km
Ardue pour nos Louloutes, la route ! Toute en montées et descentes, jamais de plat. C’est Noé qui semble un peu à plat, mais elle ne lâche pas le morceau ! Heureusement, Océane se met sérieusement au boulot. Et même, pendant quelques secondes, dans une belle côte, tire toute seule, Noé ayant relâché ses traits. (Aïe ! Ça ne me plaît guère, Noé qui flemmarde)
En haut de chaque grimpette un peu raide, on s’arrête 10 minutes ou un quart d’heure. Petits morceaux de pommes ou carré de sucre pour les Princesses. Elles ne l’ont pas volé. Elles ont vite pigé le truc : aussitôt après avoir obéi à l’ordre d’arrêt, elles tournent la tête avec impatience pour vérifier qu’Oswald arrive bien avec la friandise !
Aux Belles Baraques, on repère une ferme. Peut-être que… Oswald va flairer le terrain pendant que j’attends sagement avec Altaï et les juments.
Je le vois disparaître dans la cour de la ferme, puis réapparaître sur le siège passager d’un petit 4X4, le paysan au volant. Bon signe !
Retour du 4X4 quelques minutes plus tard.
Oswald en descend et nous guide à pied, devançant les juments jusqu’au pré. Océane et Noé savent par cœur ce que ça signifie. Je leur laisse les guides longues. Elles suivent Oswald comme des petits chiens.
Dès que les juments sont dégarnies, je présente le seau de pâtée à Noé. Ouf ! Elle n’a pas perdu l’appétit. (Paraît que tant qu’ça mange, faut pas trop s’inquiéter. Mais faudrait pas non plus casser le ficelle à force de tirer d’sus.)
On n’a pas l’esprit trop tranquille. On a un peu hâte d’arriver à notre halte-repos, et de pouvoir laisser en paix nos Courageuses pendant plusieurs jours.
Tu sais quoi ? À l’aller, il nous a fallu 5 mois pour enfin parvenir à quitter la France. 18 mois pour arriver en Roumanie.
Au retour… Eh ben on a quitté la Roumanie il y a quatre mois seulement !!! (On est parti le 25 Mars)
Qu’est-ce qu’on leur a demandé là, aux deux Belles ? Pas étonnant si un petit coup de fatigue se fait sentir.
Y’a pas qu’elles, d’ailleurs. Le Oswald et la Anne sont passablement flagadas, eux aussi. Mais bon, eux, ils n’ont pas volé ce qui leur arrive, hein ? Ils l’ont choisi en pleine conscience, ce périple. Tandis qu’à Océane et Noé, on n’a pas demandé leur avis.
Celui qui mène une vie royale, c’est le petit père Altaï. Qu’est-ce qu’on lui demande ? Rien. Son seul problème, c’est qu’il souffre de la chaleur excessive. En ce moment, ça va. Ciel couvert, 20 à 25°, petit vent frais. Altaï se la coule douce.
30 Juillet : Les Belles Baraques – Quincey 10 km
« T’as voulu voir Vesoul et on a vu Vesoul »
Ah, Jacques Brel ! Vesoul, on n’avait jamais vu. Ben ça y est, on voit !
Mais c’est malin… Ta chanson n’arrête pas de me trotter dans la tête, maintenant, à force de voir « Vesoul » écrit sur tous les panneaux indicateurs.
On a trouvé cette belle friche derrière un magasin de peinture, à Quincey.
C’est quoi, ça, Quincey ? Un petit bled qui touche Vesoul. Oswald en profite pour aller en ville (un quart d’heure de marche à pied) essayer de régler notre problème Internet. Avec son passeport dans la poche, cette fois !
Vesoul, c’est pas très grand : 16 800 habitants. Mais c’est la préfecture de la Haute-Saône, quand même. On devrait pouvoir y trouver ce qu’on cherche.
Oh ! J’ai oublié de te dire… Tu sais qu’on s’est embourgeoisé ? On a déniché une glacière qui se branche sur le 12 volts, et qui peut donc fonctionner avec nos panneaux solaires. Ce qui fait qu’on peut acheter du beurre sans risque de le voir dégouliner partout. L’inconvénient, c’est que ça prend un peu de place quand même, dans notre roulottine.
Ça y est ! Avec son passeport, Oswald a réussi à acheter la fameuse carte SIM. On va pouvoir recommencer à envoyer des nouvelles sans être obligé de faire du porte à porte pour mendier une connexion.
31 Juillet : Quincey – Raze 20 km
Grosse averse orageuse pile-poil pendant qu’on est en train de garnir les juments ! Nous voici tout trempés.
Étape sans difficulté. Très peu de circulation, très peu de dénivelés. La route serpente entre les collines. Paysage bucolique : forêts et prairies. Incroyables nuances de verts.
Un éleveur de vaches Montbéliardes (encore !) nous accueille.
Sur un immense pré de pâturage, tout clôturé, avec abreuvoir automatique.
Chouette ! Pas de corvée clôture, et pas de corvée d’eau !
C’est en face d’une mignonne petite chapelle, juste à la sortie du village.
Avec boulangerie, le village de Raze, s’il vous plaît. Fièrement annoncée par des flèches indicatrices. On ne risque pas de la louper.
« Auprès de mon arbre, je vivais heureux... »
Crépusculaire song…
Bonne nuit…
Premier Août : Raze – Fresne Saint Mamès
« Ce matin, comme c’est drôle,
Sur la route les piétons
Au bord de l’eau les vieux saules
Sont noyés dans du coton.
On dirait qu’un coup de gomme
Efface tous les contours
Contre les murs on s’assomme
Bing, Boum, ah, quel mauvais tour ! »
Est-ce que ma mémoire m’en joue, des tours ? Est-ce que c’était bien comme ça, cette petite poésie mignonne apprise à l’école quand j’étais encore une gamine haute comme trois pommes ? Il se peut que je cafouille un peu. Il me semblait qu’il était aussi question de maisons, mais je ne sais pas où les placer. Sans doute ai-je perdu un petit bout en cours de route. Je ne me souviens même plus du nom de l’auteur. Pourtant, quand on récitait une récitation, on devait absolument la conclure par le nom du grand poète qui avait pondu la chose.
Et pourquoi donc cette comptinette m’est-elle revenue soudain dans la tête ? Précisément parce que ce matin, on est parti dans un brouillard à couper au couteau. On se serait cru au cœur d’une belle matinée de Novembre. + 12°, annonce notre cher thermomètre. Un peu frisquet quand même. Ça grimpe à 15 une heure plus tard. On a allumé les feux arrières, les « cornes d’escargot », et le gyrophare.
La côte marquée sur la carte n’a finalement pas été si terrible que ça. Une seule flèche sur la carte, ça veut dire : dénivellement entre 5 et 9 %. Cette montée-ci devait être plus proche du 5 que du 9. Tant mieux pour les Louloutes.
Et voici que là-haut, tout là-haut, le brouillard a brusquement disparu. En moins de dix minutes, le thermomètre grimpe à 25° !
Arrivés à Fresne, après une descente plus proche du 9 que du 5, cette fois, je reluque une verte prairie juste derrière un petit super-marché Carrefour Contact. Je gare les juments, Oswald descend pour aller aux renseignements. Oui, le pré appartient bien au Carrefour et non pas au paysan voisin, et oui, on peut y mettre les juments pour une nuit.
Comme ce n’est pas possible de garer Kaplumbağa dans le pré (coteau trop abrupt pour y pénétrer avec la roulotte), elle restera sur le parking.
Sympa, ce magasin-là : Altaï a droit à un gros nonosse ;
Pour Océane et Noé, c’est un carton de carottes. Elles ne sont plus vendables, mais les juments s’en fichent pas mal : elles croquent encore sous la dent. Et à vrai dire, elles ne sont pas si moches. Ça ne nous aurait pas gêné d’en manger nous aussi.
On va profiter de notre stationnement dans ce chef-lieu de canton pour aller à la poste. On doit commander des chaussures neuves pour Noé, mais par Internet on n’y arrive pas. (Je te fais grâce des détails, mais ça a été folklo ! Deux vieilles croûtes paumées dans les labyrinthes de l’informatique… Ouais, ouais, les jeunes, vous pouvez vous marrer !) Alors il faut qu’on envoie un virement au fournisseur. Pour ça, faut dégoter une vraie poste. Dans les petits bleds traversés, soit y’a pas de poste du tout, soit y’a seulement un « bureau postal communal » qui peut pas faire de virement. Dire qu’on a choisi le compte postal parce que des postes, on en trouve partout ! (qu’on croyait, dans notre grande naïveté.)
Eh ben ça ne fonctionne pas non plus !!! L’ordinateur de la poste de Fresne Saint Mamès refuse absolument, en dépit de tous les efforts de la postière, de se connecter à l’ordinateur central de la Poste avec un grand P !
2 Août : Fresne Saint Mamès – Gray 28,5 km
Temps idéal pour rouler ; 20°, vent frais, ciel couvert mais pas de pluie. Petite route, paysages variés, jolis villages. On traverse des forêts, des prairies où les vaches Charolaises remplacent de plus en plus les Montbéliardes, et quelques zones de grande culture. Les tournesols sont en pleine floraison. Plusieurs immenses champs de soja.
Oswald tient absolument à photographier une station de pompage des eaux
juste pour le plaisir de la comparer avec l’esthétique de la même chose en Autriche.
On traverse la Saône
Et on finit par arriver à Gray. Là, on déniche un coin de verdure et un ruisseau au beau milieu des HLM.
Bien entendu, on a de la visite. Les gosses du quartier sont ravis. Altaï aussi !!!
C’est à la fontaine-lavoir qu’on peut puiser l’eau.
Les lavandières pouvaient même lessiver à l’abri de la pluie.
Quand les algues, l’eau et les reflets composent une œuvre d’art…
3 Août
Repos !
On a enfin réussi à commander les nouvelles chaussures pour Noé. Ici, à Gray, l’ordinateur de la poste fonctionne. Ouf !
Élodie, la maman de la petite Mayliss-qui-carresse-Altaï, a pris des photos depuis la fenêtre de son appartement :
… Ou l’art de faire plaisir à un enfant !
Quelques remarques
Sur le Territoire de Belfort, certaines petites communes, dont Florimont, font signer un papier à chaque acheteur ou constructeur d’une maison.
Sur ce papier, le nouveau Florimontais reconnaît qu’en s’installant dans cette commune, il a pris connaissance du fait que les coqs chantent, les chiens aboient, les vaches meuglent, les grenouilles coassent, les merles trillent, les cloches sonnent…
Aucune idée de la valeur juridique que pourrait avoir cette paperasse en cas de rouspétance légale.
Curiosité : l’hôpital de Vesoul est entièrement chauffé au bois.
Tu veux baver un peu ? Allez !
À Vesoul, on peut trouver un certain nombre de spécialités culinaires : le poulet à la vésulienne, le brochet à la vésulienne, la truite à la mode de Vesoul, le bœuf en gelée à la vésulienne, les escalopes de veau à la vésulienne, le sandre à la vésulienne, les gaufres du Vieux-Vesoul, les pains d’épices de la foire de la Sainte-Catherine.
Un peu plus largement, voici quelques plats caractéristiques de la Franche-Comté : potée, salade et poulet à la comtoise, truite au bleu, poularde et croûte aux morilles, carpe frite, coq au vin jaune, gandeuillot, jambon de Luxeuil, saucisse de Morteau et de Montbéliard, brési.
Tu veux du dessert ? Biscuit de Montbozon, griottines, pâte de coing, Téméraire, galette comtoise.
T’es amateur de vin ? La Franche-Comté est la seule région viticole du monde à produire cinq sortes de vins bien distinctes : les rouges, les blancs, les rosés, les jaunes et les vins de paille.
T’es amateur de fromages ? T’as le choix : comté, mont d’Or, morbier, bleu de Gex, cancoillotte. Ah ! Une bonne tartine de cancoillotte… Oswald en a déniché : de la cancoillotte à la morille, fabrication artisanale. Et il espérait que je n’aimerais pas ça pour pouvoir s’enfiler tout le pot ! Non mais tu rêves, le Oswald !
Comme d’habitude, les toponymistes se chamaillent. Pas d’accord sur l’origine du mot « Franche Comté » ! Une certitude : autrefois, ça s’appelait Franche Comté de Bourgogne.(L’actuelle région « Bourgogne » se nommait Duché de Bourgogne.) En ancien français, le mot « comté » était féminin.
T’as le choix :
Première hypothèse :
On raconte que le comte de Bourgogne Renaud III(1126-1148) aurait refusé de prêter hommage à l’empereur germanique Conrad III (1093-1152) C’est pourquoi on l’aurait surnommé « Franc-Comte ». Ce serait là l’origine du nom Franche-Comté.
Deuxième hypothèse :
C’est seulement en 1366 que ce nom apparaît dans un document officiel. Par-dessus le marché avec l’écriture « France-Comté ». Or au XIVème siècle, les actes officiels étaient signés dans les Flandres, où le « c » se prononçait « ch ». Tu piges l’explication ?
Troisième hypothèse :
La région était une terre franche, c’est-à-dire exempte de taxes douanières envers l’Empire germanique, auquel elle a été rattachée en 1026.
On a entendu pas mal de gens pester après les nouvelles régions. (Surtout en Alsace !)
Mais pour ce qui est de Bourgogne – Franche-Comté, à vrai dire, cette réunion retournerait vers de bien anciennes sources. Pourquoi donc la Bourgogne et la Franche-Comté ont-elles été autrefois séparées ? Ça remonte à Louis XI et Charles-le-Téméraire, ennemis intimes s’il en fut. Dans le bouquin d’histoire que j’avais quand j’étais gamine, au cours élémentaire, je m’en souviens fort bien, il y avait une belle image en couleur représentant Charles-le-Téméraire enfermé dans une horrible cage en fer et Louis XI debout à côté, en train de se payer sa tête. Ah ! Y’avait des gentilles images, dans nos livres d’histoire ! Bref, C’était au Charles qu’appartenait cette région. Mais après sa mort, il laisse une fille unique, Marie de Bourgogne âgée de vingt ans. Cette dernière devient donc l’héritière du puissant État bourguignon (duché de Bourgogne et Franche Comté). Le roi de France Louis XI (pas fou la guêpe !) lui propose un mariage avec son fils le dauphin Charles. Mais Marie refuse. Épouser le fils du plus grand ennemi de son père ? Jamais ! Elle préfère un mari plus puissant : Maximilien d’Autriche héritier des Habsbourg et futur empereur romain germanique. Ah mais ! Voilà un bon protecteur pour ses États. Cependant Louis XI n’entend pas lâcher si facilement le morceau. Il annexe tout à fait légalement le duché de Bourgogne, qui est un apanage (fief donné aux fils puînés du roi, pour les consoler un peu de ne pas avoir le droit de porter la couronne réservée à l’aîné) Pourquoi ? Parce qu’un apanage ne peut pas être transmis à une femme ! Donc, en toute légalité, la Bourgogne revient à la couronne de France. Qui ne peut par contre revendiquer aucun droit sur la Franche-Comté.
Finalement, ce n’est qu’en 1678 que la Franche-Comté sera rattachée à la France.
Anne, le 3 Août 2016