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Danube, Dragonne castrée 14/07/2016

Danube, Dragonne castrée

Qu’avons-nous avons fait de cet Être, jadis magique et envoûtant pour les humains ?
Au début on le désignait avec un nom commun ?
Dhav, धाव्, signifie fleuve, couler, en Sanskrit. La racine indo-européenne est plus ancienne. Peut-être ce mot sonnait-il comme ça ?
Ou était-ce un nom propre ?
Donau, Duna, Dunav, Dunărea, Дунай, Дунав, au jour de Hui. Mais les humains ont perdu la mélodie sacrée de ce nom.
Qui n’est devenu qu’une plaque d’immatriculation pour apprivoiser, pour encadrer, pas trop pour comprendre.
Ils en ont construit un édifice à leur propre image, un symbole de leur grandiloquence, et de leur gigantomanie.
Nous en avons fait une âme brisée, un mystère castré. Tout un monde anéanti par nous-mêmes, jusqu’à sa moindre ramification. Le TOUT : cartographié, cadastré, bétonné, endigué, canalisé, jugulé.

Il ne reste que quelques rêveurs qui essayent de le réanimer, par ici, par là.

Tout.
Nous voulons tout compacter dans les tiroirs de notre compréhension. Nous voulons tout soumettre à une causalité. Une seule.
Nous vénérons un dieu venant des déserts de pays lointains, un dieu qui a laissé un désert derrière lui. Un dieu qui voulait donner un jardin carré à ses enfants, pas une forêt farouche, sauvage comme la vie.
Et maintenant nous, les humains, nous avons tout cimenté.

Pour comble, nous avons donné UNE source à ce qui reste encore du fleuve, de ce cadavre : l’un des anciens décideurs, le prince de Fürstenberg, a choisi jadis une résurgence qui se trouve précisément devant son château. Et il décréta : « Ça, c’est LA Source. » Et il y en a qui le croient. Et il y en a qui monnaient cette croyance.
Pour bien démontrer à nos enfants que c’est nous qui sommes, et non pas la nature, les maîtres de la terre, cet endroit-là a été emmuré. Cet endroit dont nous sommes persuadés qu’il s’agit d’un lieu unique.
Voyons ! Ce n’est que notre propre, pauvre croyance, qui n’a rien a voir avec le fleuve, un fleuve qui prend ses origines aux sources innombrables et cachées. Et sacrées. Ce fleuve qui envoie ses eaux dans deux Mers différentes : vers la mer Noire, et en partie vers la Mer du Nord .
Nous avons oublié que nos origines sont innombrables, nous avons oublié que notre aboutissement est multiple. Comme les sources, comme les bouts de ce fleuve, comme la nature, comme la vie.
Nous avons oublié que nous sommes partie prenante de la Nature et du Tout.
Nous sommes les vainqueurs solitaires, bétonnés dans la carapace de nos convictions carrées et logiques.

oswald,
14 juillet 2016

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