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Nouveau départ... et nouvel arrêt ! 29/09/2014

Montaiguët : notre dernière étape dans l’Allier ! Arrêt forcé d’une semaine pour cause d’une Noé fourbue. Décidément, l’Allier avait décidé de ne pas nous lâcher !
Cependant, séjour extrêmement fructueux dans ce très beau village, ainsi que je l’ai déjà raconté dans le précédent article.
Et c’est là que nous avons pu offrir à nos juments le luxe d’une douche quotidienne !

Pour rentrer dans Montaiguët, on franchit une très ancienne et présomptueuse porte, dont l’abbé de la Bénisson-Dieu, Pierre de la Fin, a ordonné la construction en 1496. Sculptée au faîte de la porte, la statue du dit abbé. Et c’est lui encore qui a fait construire le château, tant qu’à faire, la même année. Mais voyez-vous, il existe aussi dans Montaiguët quantité d’adorables et modestes petits portillons.
La vieille porte sépare le Bourbonnais du Forez. Nous la franchissons plusieurs fois par jour, puisque nos juments se trouvent côté Bourbonnais, et nous côté Forez !

Autour de Montaiguët, nous faisons de superbes promenades. Et puis nous avons beaucoup voyagé : en deux heures de marche à pied, nous avons fait le tour de l’Amérique, celui de l’Afrique, en passant même par Madagascar ! Promis-juré !



Nous sommes passés voir un bel élevage de vaches limousines et de chevaux percherons (ce sont surtout les percherons qui nous intéressaient, à vrai dire !)
Élevage exceptionnellement bien tenu, avec des bâtiments tout propres et tout coquets, de très belles prairies, et des clôtures impeccablement entretenus. En plus la promenade était fort belle. Collines, vallons, petits étangs verts de lentilles d’eau...

« Bucolique » semble le terme approprié. Et sur le bord du chemin, nous avons même rencontré une très belle cistude qui allait son petit bonhomme de chemin. Une petite dizaine de kilomètres pour faire le tour.
Nous avons également parcouru une belle boucle qui passe par « l’étang du moulin », que l’on nous avait dit magnifique. Ben... pour la Brennouse que je suis, j’ai été un peu déçue quand même. Pas par la promenade, très agréable, mais par l’étang lui-même. C’est un étang trop bien peigné, très civilisé !

Un peu plus loin, nous avons croisé des acacias exceptionnellement beaux.

Pour en voir un de plus près, il a fallu que je me faufile sous une clôture de barbelés, et Oswald en a profité pour prendre traîtreusement une série de photos !

Nous avons eu droit, aussi, à une fugue d’Altaï. Mais il est revenu tout seul à la roulotte, tandis qu’Oswald était parti à sa recherche, la nuit tombée.

15 Septembre : ENFIN !!!! Nous avons quitté l’Allier !!! On n’osait plus y croire !

Un petit passage de quelques kilomètres dans la Loire, puis la rentrée dans la Saône-et-Loire, où nous faisons étape dans le très coquet village de Chenay-le-Châtel. Nous sommes surveillé par l’œil fier du soldat planté sur le monument aux morts.

Océane et Noé pâturent sous la haute protection de l’église du village.

16 Septembre  : Très belle étape jusqu’à la Bénisson-Dieu. Un passage un peu difficile, sur une toute petite route où nous croisons sans cesse des camions, à notre grand étonnement. Il faut se garer à ras le fossé. Parfois, c’est le camion qui s’arrête très gentiment. Explication découverte un peu plus loin : la route principale est barrée ! Les camions sont donc obligés d’enfiler cette microscopique déviation.
Croisé un étonnant troupeau de vaches : dans le même pré, des Charolaises, des Montbéliardes, une Holstein et trois frisonnes, une Normande, des Salers, et des Aubracs ! Un collectionneur ?
Nous avons à peine franchi le panneau indiquant l’entrée dans la Bénisson-Dieu (qui fait partie du club des villages portant un nom pittoresque, c’est bien précisé sous le panneau) qu’une voiture de la commune nous double. Le conducteur s’arrête, descend, et nous indique tout de suite un emplacement idéal, au bord de la rivière, baptisée Teyssonne.


Promenade avec le chien au bord de la rivière. Il fait beau, et même chaud, nous en profitons pour patauger dans l’eau. Visite de « l’abbaye », qui n’est plus qu’une église, l’abbaye elle-même ayant été détruite pendant la révolution. Le clocher est remarquable par ses tuiles vernissées, très colorées, fabriquées par las moines eux-mêmes.

Sur la place, deux énormes acacias (robiniers faux-acacias) qui paraît-il auraient été plantés du temps de Sully ! Apparemment, ils sont très choyés.

Sur le rond-point (obligatoire, le rond-point, même dans un très petit village !), la sculpture d’une étrange bestiole attire de loin notre attention. On va y voir d’un peu plus près.

C’est un anthracothérium. Allure d’un sanglier, taille d’un taureau, alimentation d’un hippopotame (à l’époque le massif central était une île) : c’est ce qui est expliqué sur un panneau. Des restes fossilisés ont été découverts à la Bénisson-Dieu, ce qui explique la sculpture, inaugurée à minuit entre le 31 Décembre 1999 et le 1er Janvier 2000.

17 Septembre  : Avant le départ : nous sommes interviewés par le correspondant local du journal de la région Rhône-Alpes : le Progrès. Qui nous a bien sûr tiré le portrait :

Voici une étape assez désagréable. Il faut bien traverser la Loire quelque part, et il n’y a pas partout des ponts qui l’enjambent ! Du coup, il faut se farcir une route où la circulation est assez dense, où personne ne ralentit, ou cars et autres poids lourds nous doublent en serrant un peu trop à notre goût, malgré l’écarteur que nous avons replacé pour la circonstance. Deux d’entre eux évitent l’écarteur mais se rabattent en frôlant les juments. On a même droit aux coups de klaxons. Quel changement, par rapport aux routes minuscules empruntées jusqu’ici, où les véhicules ralentissent, se rangent sur le bas-côté, voire coupent leur moteur !
Heureusement, les juments assurent ! Pas un mouvement de travers. Une petite réaction de Noé quand nous sommes doublés par un camion rempli de cochons vivants.
Océane et Noé passent le canal (fastoche !) puis le pont sur la Loire (où tout le monde nous double en dépit de la ligne blanche continue !)
Avec calme, les oreilles mobiles, pleines de curiosité. Vous êtes superbes, les filles ! Bravo !


À force de nous faire photographier à tout bout de champ, nous avons eu envie nous aussi de photographier les photographieurs !

Environ deux kilomètres avant d’arriver à Charlieu, nous apercevons un Netto, avec son parking, et tout autour, une vaste étendue d’herbe. Superbe emplacement ! En plus, on pourra refaire le plein de miel (on en est privé depuis 3 jours !!!)
Nous n’avons parcouru que dix kilomètres, mais pour une étape pareille, ça suffira ! Il est 12h30, le magasin est fermé, on s’installe sans permission, on verra bien.

Un peu avant 14h, le gérant arrive. Il fait un peu la tête, mais ne nous vire pas. Il n’y a paraît-il aucun point d’eau dans le magasin. Ah bon ? Heureusement, nous trouvons dans la maison d’en face à une cinquantaine de mètres, de quoi abreuver nos louloutes.

18 Septembre : Départ un peu stressant sur cette route très camionneuse. Mais passé Charlieu, on se retrouve plus au calme. La route se révèle même très jolie. Ce n’est pas encore la haute montagne, mais c’est vraiment la montagne quand même. Prairies très pentues, vallons au fond desquels coulent des ruisseaux, forêts de feuillus et résineux. Le temps est très doux, les juments marchent bien, malgré une très longue montée de plusieurs kilomètres. Les voici donc de nouveau en pleine forme !
Juste avant d’entrer dans Belmont-de-la-Loire, nous découvrons un vaste parc de loisirs, avec plan d’eau, verdure, sanitaires.

Et une vraie barre à anneaux destinée aux chevaux pour y attacher nos juments.

Nous y découvrons aussi un point d’eau original et très pratique pour nettoyer les harnais.

C’est joli, bien peigné, bien soigné. Le bourg, avec tous commerces, n’est qu’à 500 mètres...

Profitons-en pour décider d’une vraie journée de repos !

20 Septembre : matin, tôt : nouvelle fugue de nos demoiselles. Deux piquets de la clôture, mal enfoncés, sont tombés dans le nuit. Les louloutes ont bien sûr profité de l’aubaine. Je les cherche en suivant leurs traces, pendant qu’Oswald va prévenir la mairie. Ayant fait un grand tour sans les trouver, je rentre à la roulotte, et là, je découvre les sapristi de coquines tranquillement attachées à la barre, avec des licols inconnus : elles étaient allées rejoindre d’autres chevaux ! Le propriétaire de ceux-ci a ramené Océane et Noé attachées derrière sa voiture, et elles ont sagement suivi. Résultat : départ à 11h30. Pour un gros effort : nous devons grimper jusqu’au col des Écharmeaux, qui marque la limite entre la Loire et le Rhône. 712 mètres d’altitude, et ça grimpe bien ! Le paysage devient vraiment montagnard. Noé ne sait pas encore bien mesurer ses efforts. Elle a toujours tendance à vouloir trotter quand la montée est trop raide ! Océane et moi avons toutes les peines du monde à la maintenir dans une allure plus raisonnable. Océane, elle, a bien compris comment doser ses efforts, et elle monte très sérieusement, très sagement. C’est magnifique à regarder !
Arrivés en haut du col, belle prairie, facile d’accès.

Un monsieur très sympa, qui habite en face, nous propose de l’eau pour les juments. Que demander de plus ? Par-dessus le marché... un restaurant !!! Devinez où nous allons manger ce soir...

21 Septembre : Noé, qui a mal mesuré ses efforts hier dans la montée, a les épaules complètement courbaturées. On espère que ça va se dérouiller un peu en marchant. Pauvre Noé ! Elle est tout à fait pleine de bonne volonté, et donne tout ce qu’elle peut. Mais l’étape sera très courte : huit kilomètres. Ce sera bien suffisant pour elle. Malheureusement pour nous, Kaplumbağa devra rester près de la route, très fréquentée par de grosses motos abominablement bruyantes. Sans compter les voitures. Tant pis. On ne peut pas toujours trouver l’idéal !

Les juments, elles, sont dans un pré un peu plus haut, à l’écart, les veinardes !

Nous sommes stationnés juste en face d’un ancien relais de diligence. Voici ce que ça donnait en 1911, et ce que c’est devenu aujourd’hui.

22 Septembre : Noé ne va pas bien du tout. Vétérinaire. Il juge qu’il s’agit d’une petite contracture dans l’épaule, prescrit des anti-inflammatoires, et assure que nous pourrons repartir demain, à condition de se contenter de courtes étapes (5 à 8 km.)Je prépare en plus à Noé une carapace d’argile. Ça ne pourra pas lui faire de mal.

23 Septembre : Mais bien sûr, nous voici de nouveau à l’arrêt. Et cette fois, pas dans un endroit idéal !
Car ce matin l’état de Noé a empiré.
Nous appelons un ostéopathe à la rescousse, donc.

Et le diagnostic tombe comme une douche glaciale : déchirure musculaire !
Allons-y pour le traumasedyl deux fois par jour, les massages au baume du tigre... Et l’attente.

L’ATTENTE, L’ATTENTE, L’ATTENTE !!!

Décidément, notre voyage semble placé sous le signe de l’attente. Six étapes d’affilée, c’était trop beau pour que ça puisse continuer !
Notre patience, notre capacité à supporter les coups du sort, sont franchement mises à rude épreuve. Sans compter que la pauvre Noé semble souffrir beaucoup, et que ça nous crève le cœur.
Dur apprentissage.

Anne, le 29 Septembre 2014

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